L'origine de celle-ci reste incertaine et a donné lieu à diverses suppositions.
"Castus Montusbarri"
Ce nom est cité dans plusieurs chartes, dont la charte communale de 1231, octroyée par le duc Hugues IV. Castrum désignait le château mais aussi la ville fortifiée, le château est sur un mont.
Extrait de La France nationale ou histoire nationale des départements de France... : province de Bourgogne de Ducourneau (1840) qui cite la charte communale :
Montbard, petite ville très ancienne, était déjà, sous le règne de Charlemagne, fortifiée par des murs et des fossés ; au neuvième siècle, elle prit un accroissement considérable et reçut la dénomination de château, castrum.
Depuis ce moment, les seigneurs de ce lieu furent les plus riches et les plus puissants de la Bourgogne. En 1210, sous Philippe-Auguste, la bannière de Bernard de Montbard suivait immédiatement celle du duc.
C’est au douzième siècle que datent les privilèges de cette ville. En 1201, Eudes III affranchit les habitants du droit de main-morte ; en 1209, il leur fit remise du droit sur la vente des vins.
En 1231, Hugues IV, duc de Bourgogne, donna à Montbard une charte communale semblable à celle de Dijon.
« Il est convenu que, pour l’octroy de cette charte, dit le duc, les habitants de Montbard paieront, à moi ou à mon intendant ou à mon prévôt, la somme annuelle de cinquante marcs d’argent de même aloi que celui dont se servent les marchands dans les foires et marchés ; cette somme sera payée à Montbard le mardi avant le dimanche des Rameaux, ou à Bar le samedi saint. Si, à cette époque, elle n’est pas payée, je ferai commencer les poursuites. Les gens aisés de Montbard ne seront tenu de payer qu’un marcs d’argent chacun, à l’occasion de la contribution annuelle de cinquante marcs, et c’est de cette façon que la ville de Montbard s’acquittera de son impôt de cinquante marcs d’argent, en faisant contribuer chaque bourgeois pour un marc. Mais si, en prélevant sur les bourgeois le marc d’argent, la somme annuelle précipitée de cinquante marcs ne peut être fournie, les manants de la cille la complèteront. Si, au contraire, la somme dépasse cinquante marcs, le surplus m’appartiendra. »
Le roi de France, Philippe-le-Hardi, étendit encore les privilèges des habitants de Montbard en 1376, moyennant cinq cents francs d’or ; la juridiction du châtelain de Montbard ne s’étendit plus que sur les gens de la maison du duc de Bourgogne, et la commune put avoir un sceau particulier portant les armes qui étaient d’azur à deux bards adossés d’argent, et en chef une fleur de lis d’or.
Cette ville fur souvent ravagée par les maladies et par la guerre : en 1347, la peste sévit si cruellement sur elle qu’il ne resta plus assez d’hommes pour cultiver la terre ; les guerres civiles, les pillages sans cesse renaissants dans ces époques de troubles, avaient tellement obéré Montbard que ses dettes se trouvaient élevées à trois cent mille livres, somme énorme pour ce temps-là, et qui ne put être acquittée que par la vente de biens communaux en 1665, et par octroi de dix-sept ans.
"Montis Barri"
Le mont qui barre la vallée de la Brenne : le vieux mot « bard » désigne dans le vocable celtique un mont isolé, d'où les noms de Bard (Loire), Bard-le régulier et Bard-les-Epoisses (Côte d'or),
"Le mont des Bardes"
Jean Nadault dans son manuscrit « Mémoires pour servir à l'histoire de la Ville de Montbard » dit que la ville existait à l'époque des bardes, ces poètes et chanteurs celtes, d'où le « d » placé à la fin de son nom. La légende attribue à Bardus, cinquième roi des Gaulois, la fondation des écoles de musique où enseignaient des bardes, et l'on soutint même que celle de Montbard était la principale.